LE MONDE S'EMBRASE

Quatre cent mille moutons, quarante-cinq mille boeufs, dix-huit mille porcs, quatre mille vaches laitières, trois mille tonnes de beurre, trois millions de douzaines d'oeufs, quinze cents tonnes de charcuterie & de fromage, soixante millions de litres de vin, trois millions de litres d'eau-de-vie. Voilà pour les vivres. Mille huit cents tonnes de poudres en gargousse, cent vingt-cinq millions de cartouches, deux millions & demi de boulets, bombes & obus, vingt mille barils de poudre de mine ou d'artifice. Voilà pour les munitions. Pour les défenseurs de Vienne & pour leurs armes, c'est l'approvisionnement de deux mois !

- Le front de Galicie-

Il faut faire le vide autour de l'armée envahissante, chacun le sait, car il est dans l'art de la guerre un principe qui domine tous les autres ; affamer l'ennemi. Que, par tous les chemins, à travers toutes les villes & les hameaux, les soldats d'Alexandre III ne trouvent rien dans les greniers. Que tout ce qui peut assouvir l'appétit vorace de l'ennemi disparaisse à son approche. Voilà l'ordre du jour de la part du quartier général de l'armée austro-hongroise. Du côté russe, rien n'est plus clair ; des ordres multiples d'une atroce complexité rendent les officiers fous & on ne compte plus les unités qui ne savent pas quelle route prendre. Les renforts pataugent dans les chemins défoncés par les corps d'armée qui reviennent en Russie, en laissant telle division ici, en reprenant d'autres bataillons là. Quoi qu'il en soit, les armées du Tsar marquent le pas & se contentent d'user l'ennemi dans de grandes batailles d'artillerie.

- L'avance sur Budapest -

Après avoir saccagé les bureaux des douanes & les installations de télégraphes, l'armée du maréchal Iossif Romeïko Gurko a pu passer sans inconvénient par la trouée des Carpathes, d'autant que les Autrichiens ont complètement dégarni de troupe ce secteur. L'état-major du Grand Duc Vladimir ne dissimule certes pas ce qu'il y a d'aventureux dans l'offensive sur Budapest. Il sait quels périls il court en opérant une percée au centre, alors que les ailes résistent & que les Autrichiens peuvent se rabattre pour le couper de ses communications & le placer entre deux feux. Pour éviter ce danger, les officiers russes ont fait les plus grands efforts. A trois reprises différentes, ils ont tenté d'écraser les défenses de Cracovie & de Tarnopol, pour ouvrir les extrémités du front de Galicie & culbuter leurs adversaires jusqu'au Danube. Mais, à l'approche de Budapest, alors que l'envahisseur semble jouer là son va-tout, les forces de l'Empereur François-Joseph concentrent de grandes forces à la sortie de la vallée de la Tisza. Soudain, la deuxième armée russe cesse sa progression vers Budapest & bifurque, pour se rabattre sur Tarnopol. Un lieutenant-colonel d'artillerie est arrivé blessé à Temesvar, où il vient se faire soigner. Il raconte que, pendant deux jours, une grande bataille a eu lieu autour de Tarnopol, dans laquelle précisément il a reçu cette blessure. Dans cette bataille, les Autrichiens & les Hongrois auraient fait des soldats russes une telle boucherie que ce lieutenant-colonel, qui manoeuvrait les mitrailleuses, aurait pu abriter ses pièces derrière les cadavres ennemis, entassés à une hauteur suffisante pour servir de parapet. La Garde impériale russe aurait même effectué un recul pour ne pas succomber.

- La bataille de Cracovie -

Le 27 juin, à neuf heures du matin, Cracovie a été attaquée par deux corps austro-hongrois commandés par le Comte Friedrich von Beck-Rzikowsky. Après un très vif combat de trois heures, pendant lequel plus de trois cents obus ont été tirés, les Russes, malmenés par l'artillerie autrichienne, ont été repoussés sur toute la ligne. Un corps d'armée autrichien est annihilé, mais une armée russe est anéantie. Un chirurgien, qui a assisté à cette partie de la manoeuvre, nous communique à ce sujet les détails les plus émouvants. La charge des cavaliers hongrois était irrésistible autour du village de Podgorze. Les Hussards ont d'abord chassé des bois les troupes russes, puis les ont jetées dans les fondrières qui bordent ces bois. Les hommes tombaient pêle-mêle dans une effroyable confusion. Un régiment de Lanciers a tout entier disparu dans ce gouffre dans un affreux entremêlement d'armes & de chevaux, les soldats s'égorgeant entre eux, étant précipités sur les armes de leurs compagnons. Le témoin de cette horrible scène nous disait qu'il n'avait jamais vu passer à un tel degré l'épouvante de la mort.

- Extension inévitable du conflit -

L'Italie notifie au Monde qu'elle ne peut dignement rester stoïque face à la déclaration de guerre des Etats-Unis envers l'Autriche-Hongrie. Alliée déclarée depuis 1885, l'Italie fait part de sa détermination à soutenir les Autrichiens, mais aussi à empêcher toute intervention américaine en Europe. Pour cela, la flotte du Roi Umberto a reçu la consigne de libérer le Détroit de Gibraltar dès l'hiver. Une nouvelle escadre, parmi laquelle le cuirassé Sicilia, à peine sorti des chantiers navals & battant pavillon de l'amiral Marcello Amero d'Aste Stella, a fait le plein de munitions pour ses canons d'un calibre encore jamais vu en mer. Voici la marine américaine prévenue !

Les Etats-Unis reçoivent d'ailleurs la monnaie de leur pièce, depuis la publication dans la presse d'Autriche-Hongrie, qui démontre que la commission sénatoriale de contre-espionnage sur le sol de la République fédérale des Etats-Unis d'Amérique a, elle-même, lavé de toute suspicion l'Autriche d'action néfaste vis-à-vis des Etats-Unis. En déclarant la guerre à l'Autriche, le Président Grover Cleveland est passé outre la position du Sénat, dont il a bafoué les droits. Dans un tel cas, une procédure d'impeachment est indispensable. En tout état de cause, le Président a déclaré une guerre sans motif réel & sans sérieux. Il est nécessaire que la population américaine en soit informée.

- Tragédie italienne -

Ils avaient osé entrer en Baltique. Ils étaient attendus. Ils sont là. Les Italiens, passionnés plus que téméraires, ont poursuivi leur plan démoniaque & lancé une opération suicide contre la capitale des Tsars, la magnifique Saint-Pétersbourg. Qu'ont pu raconter les généraux à leurs soldats, pour que la troupe s'ébranle d'abord sur Talinn, ensuite vers Saint-Pétersbourg ? Comment les capitaines ont-ils réussi à galvaniser les hommes pour concrétiser une telle manoeuvre ? Les Italiens ont-ils cru un instant qu'ils allaient s'emparer de la capitale d'Alexandre III & clore la guerre ? Le résultat final est sans équivoque. Leur action est un fiasco complet, car la garnison de la ville, soutenue par le huitième corps des Grenadiers russes, eux-mêmes appuyés par des batteries côtières, ont impitoyablement repoussé l'assaut insensé. Pire ! Le 15 décembre, la flotte italienne, trop avancée dans le golfe de Finlande, est soudainement bloquée par les glaces & surveillée par la marine russe.

- Nouvelles déclarations de guerre -

Depuis le mystérieux palais de la Cité Interdite de Pékin, l'Impératrice douairière Cixi Ts'eu-Hi a exigé de son ministre le Prince Tuan la convocation de l'ambassadeur du royaume des Pays-Bas. Ce dernier s'est vu confier la déclaration formelle de l'Empire Céleste & l'état d'hostilités entre les deux nations se concrétise aussitôt par l'apparition d'une flotte chinoise au large de Singapour, fière colonie du Roi Charles-Auguste. En Europe, l'agitation perceptible de l'Extrême-Orient ne permettait pas d'envisager un embrasement général. Le Japon agressant l'Espagne & maintenant la Chine voulant en découdre avec les Pays-Bas, on se tourne véritablement dans une chasse au "long nez" en Asie du Sud-Est. Cependant, Charles-Auguste d'Orange-Nassau, s'il n'a que quelques semaines de règne, n'en est pas moins un chef d'Etat avisé, qui a brillamment fait travailler ses ambassades. Les Pays-Bas sont donc parés à se comporter bien mieux que l'Espagne dans ce nouveau duel militaire des antipodes, d'autant que Charles-Auguste s'en revient d'une visite officielle à Bruxelles, où Sa Majesté a rencontré le très riche Roi des Belges Léopold II. Mais, à peine était-il retourné à Amsterdam, que ses ministres demandaient audience, afin de signaler que le Japon venait à son tour de déclarer la guerre aux Pays-Bas ! Voilà des mois, voire des années, que les voyageurs lucides alertent les diplomates, face à cette haine des Européens en Extrême-Orient. La démonstration est maintenant évidente. Japonais & Chinois, peuples à l'âme forte & à la xénophobie exacerbée, ne supportent plus que les Occidentaux soient présents dans leurs zones d'influence. Quatre escadres arrivent à vue des observateurs bataves. La saison prochaine sera chaude !

- La Concorde tente sa chance -

Sur les boulevards parisiens, rien ne semble venir entraver la bonhommie des Français. Mais, alors que les lecteurs les plus fidèles du journal L'Illustration pouvaient légitimement s'attendre à une extension du conflit en Europe - rappelons que la France s'est déclarée de manière tonitruante la grande alliée de la Russie - le Quai d'Orsay prend toutes les chancelleries à contre-pied en ne s'engageant pas aux côtés des Russes. La République Française, qui venait de signer en toute notoriété publique une alliance avec le Tsar Alexandre III, déclare ne pas rejoindre la Russie & encourage l'ensemble des parties à ouvrir un dialogue pour la recherche d'une issue négociée. De plus, Paris annonce au monde, que le canal de Panama est rouvert au passage des navires de toutes les marines, y compris militaires. Londres appuie aussitôt cette initiative en déclarant rouvrir le canal de Suez. Le Foreign Office confirme ses dispositions pacifiques en faisant écho à la grosse caisse de Berlin, qui déclare vouloir une Mer Baltique démilitarisée, d'autant qu'à la saison prochaine, les golfes de Botnie & de Finlande seront gelés. Le Prince de Bismarck, rouge de colère, envoie un communiqué très précis au gouvernement italien : "L'intrusion italienne en Baltique est inacceptable. Elle apporte dans cette mer calme, les affres de la guerre. L'Allemagne considère que la Baltique doit rester une zone neutre dans laquelle peuvent circuler les flottes militaires des seules nations qui la bordent. Il est demandé à l'Italie de retirer sa flotte le plus rapidement possible, car l'Allemagne assurera la neutralité de la Baltique en bloquant toute flotte militaire n'appartenant pas à une nation ayant une côte sur cette mer." 

- Carnets coloniaux -

Débarqués à Zanzibar, les troupes ottomanes du général Kölemen Abdullah Pacha ont à peine eu le temps de se reposer. Elles sont jetées sur le Tanganyika, où une mission d'exploration turque menée par le Comte hongrois Samuel Teleki - peu de lecteurs doivent s'en souvenir ! - avait été massacrée il y a quelques années. Le responsable de la tragédie, un infâme marchand d'esclaves nommé Abushiri ibn Salim al Harthi est, depuis lors, dans le collimateur des Turcs, qui ont juré de le pendre. La vengeance est un plat qui se mange froid à Constantinople & il est évident que le Sultan vient ici dans le but prioritaire de punir le responsable de l'échec de l'été 1887. Que l'Empire Ottoman s'offre une grande terre en surplus n'est pas négligeable. Doté d'un matériel perfectionné, le corps d'armée turc prend d'abord Dar es-Salaam, puis progresse dans la brousse vers Morogoro, au pied des Monts Uluguru. Quittant ensuite la vallée du fleuve Rufiji, Kölemen Pacha & ses hommes bifurquent vers le Nord-Ouest, pour entrer dans une contrée appelée Unyamwezi, littéralement le "pays de la Lune" qu'avaient découvert les explorateurs Burton & Speeke, en cherchant les sources du Nil. Peu de résistance a jusqu'ici été rencontrée, lorsque, tout à coup, les tribus bantous se montrent inhospitalières. 

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En Ethiopie, le calme de façade se déchire comme un rideau mal entretenu & les indigènes efficacement armés font de Neguele la base de la reconquête du pays. Les troupes du Prince Ménélik II revendiquent ouvertement le contrôle de la province du Choa & menacent la cohésion de la région, que les Autrichiens avaient tissé avec de louables efforts. Un marchand persan nommé Mirza Kermani, doué de toutes les subtilités de la sagesse orientale, est chargé par le nouveau Négus Negest de résoudre l'épineux problème de la présence autrichienne face au fanatisme nationaliste des Abyssins. Les négociations s'ouvrent pendant que les opérations militaires progressent en faveur des autochtones. 

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Le Reich allemand poursuit ses investigations coloniales en Afrique, avec une opération au Gabon. Libreville est prise séance tenante, mais la Pointe-Noire reste aux mains des indigènes congolais qui peuplent la province du Sud. Une fois de plus, les Allemands se lancent dans une conquête difficile, dans des contrées stériles qui n'intéressaient jusqu'à présent personne. 

- Démographie galopante -

En France, la population grandit avec espoir. L'essor du taux de natalité est confirmé par l'agrandissement de villes mineures, qui deviennent de grands centres urbains. Ainsi, la petite ville d'eau de Besançon & la ville d'art de Nancy lancent de grands travaux pour devenir majeures. En Espagne, c'est Saragosse au bord de l'Ebre qui devient majeure, à mi-chemin entre Madrid & Barcelone. Au Japon, le Prince Ito Hirobumi, premier ministre de Sa Majesté impériale, inaugure le nouvel hôtel de ville de Niigata, qui devient une cité importante.

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Les Pays-Bas organisent une cérémonie officielle pour le couronnement de Charles-Auguste, à laquelle la rumeur tient pour dit que le Roi Alphonse XII était présent... ce qui indique que le souverain d'Espagne n'est toujours pas retourné dans son pays depuis l'Exposition Universelle de Paris & l'attaque japonaise aux Philippines. C'est une très mauvaise idée, car le peuple gronde & les ministres tremblent. En parallèle, un championnat de football amateur est mis sur pied aux Pays-Bas, en rassemblant les meilleures équipes de chaque région. C'est le club du Concordia de Rotterdam, tout de noir vêtu, qui a jusqu'ici dominé la compétition. D'autres prétendants semblent prêts a en découdre, comme le Koninklijke Haarlem, l'Olympia, l'Excelsior ou le RAP d'Amsterdam, dans un championnat désormais officiel & parfaitement calibré. 

- Ponts & Chaussées -

Les travaux reprennent dans l'Empire Ottoman, avec la réalisation d'une ligne de Sofia à Athènes, en passant par Thessalonique. La corniche égéenne devient un must pour les voyageurs férus d'histoire & d'architecture antique, d'autant que le rail longe l'ancien défilé des Thermopyles. Le Sultan rappelle au monde, que la neutralité de la Grèce est garantie par ses soins. Les Chinois construisent une ligne à l'intérieur des terres, entre Cheng-Tu, Cheng-Tsing & Kumming, la capitale de la province du Yunnan, une région montagneuse totalement inconnue des Européens. Des ingénieurs hollandais sont venus en Russie pour construire une ligne de Riga à Novgorod, via Pskov. Ils sont épaulés par des ouvriers allemands, qui entreprennent d'amener la civilisation rapidement dans la province maritime & la région de l'Amour. Pour cela, ils posent des rails de Khabarovsk à Nertchinsk & Tchita. Plus près d'eux, cette fois, les Allemands réalisent une liaison ferrée entre la Norvège & la Suède, d'Oslo à Karlstad, sur la rive septentrionale du grand lac Vänern.

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La KOC, soit la Koninklijke Oostindische Compagnie, ouvre de nouvelles lignes maritimes depuis les deux grands ports nationaux, A'dam & R'dam vers Constantinople, Copenhague & la Nouvelle-Orléans.

- Désordres inquiétants -

En vrac, voici les nouvelles des manifestations les plus hostiles. Les dockers du port d'Anvers en Belgique se sont mis en grève & le Roi Léopold II devra leur présenter l'armée. Les désordres de la ville de Palerme n'ont pas été réglés, ce qui induit une cessation de revenus pour le gouvernement italien. Par contre, Benghazi a été pacifiée par l'envoi de la soldatesque. Dans la tourmente de la guerre, les habitants de Trieste se soulèvent afin d'être reconnus comme Italiens. François-Joseph doit intervenir.. Le mouvement irrédentiste s'étend jusqu'à Venise & Milan, où des affiches ont été placardées contre le gouvernement en place. Une grave explosion a eu lieu dans l'usine d'armement Mosin-Nagant de Toula, en Russie. Les activités pourront reprendre, mais l'armée doit se rendre dès potron-minet pour rassurer les ouvriers. Les Peuls se révoltent contre l'occupant allemand & ont l'audace de chasser le gouverneur de Tombouctou. Il faut que les forces coloniales du Reich rétablissent l'autorité du Kaiser expéditivement. Une fois de plus, les Mexicains réprouvent la politique du Président Diaz & s'activent à Monterrey. Le gouvernement se doit de réagir, rondement. A Harar, la ville la plus fermée d'Ethiopie, une révolte éclate. Sous peine d'être pris dans un tourbillon fatal, les divisions autrichiennes devront faire le ménage, promptement. Enfin, en Egypte, le gouverneur britannique va avoir du travail, pour rétablir le calme à Port-Saïd, envahi par les Derviches, qui viennent de bloquer le canal de Suez.

- Commerce & Consortiums -

Au Mexique, les industriels s'activent pour ouvrir un chantier naval nommé Astilleros Nacional à Vera Cruz. En Angleterre, le colonel Thomas Vickers reprend la fonderie d'acier de son père Edward pour en faire un puissant consortium, la Vickers Steel Limited.

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Alimentaire : Abyssinie (AUTRICHE), Argentine, BELGIQUE, Ceylan (ROYAUME UNI), CHINE, ESPAGNE, ITALIE, MEXIQUE, TURQUIE.

Armement : ALLEMAGNE, AUTRICHE, BELGIQUE, CHINE, ESPAGNE, FRANCE, ROYAUME UNI, RUSSIE, Suède.

Banque : AUTRICHE, BELGIQUE, FRANCE, JAPON, ROYAUME UNI, Suisse.

Chantier naval : BELGIQUE, ESPAGNE, Grèce, JAPON, MEXIQUE, ROYAUME UNI.

Charbonnage : ALLEMAGNE, BELGIQUE, ETATS-UNIS, Mandchourie (CHINE), Mozambique (ITALIE).

Chimie : ALLEMAGNE, JAPON, Norvège, ROYAUME UNI.

Gisements : Brésil, Congo (BELGIQUE), Etats Malais (PAYS-BAS), Matebeleland (ROYAUME UNI), Nigeria (ALLEMAGNE), RUSSIE.

Machines outils : BELGIQUE, Danemark, ITALIE, JAPON, PAYS-BAS, RUSSIE.

Mines : Australie, Côte d'Or (ESPAGNE), Katanga (BELGIQUE), MEXIQUE, RUSSIE, Transvaal.

Pétrole : Azerbaïdjan (RUSSIE), BELGIQUE, Birmanie (PAYS-BAS), ETATS-UNIS, Roumanie, Sumatra (PAYS-BAS).

Sidérurgie : BELGIQUE, ESPAGNE, JAPON, MEXIQUE, ROYAUME UNI.

Tabac : Barbade (ROYAUME UNI), BELGIQUE, Cuba (ESPAGNE), JAPON, MEXIQUE, Nicaragua, TURQUIE.

Textile : AUTRICHE, BELGIQUE, Corée (JAPON), Egypte (TURQUIE), Gujarat (ROYAUME UNI), Maroc (FRANCE), Pendjab (ROYAUME UNI).

Verrerie : AUTRICHE, BELGIQUE, Canada, CHINE, FRANCE, JAPON, Perse.

DATE LIMITE DE L'HIVER 1889-1890 : VENDREDI 31 MAI